Comment fabriquer des “toilettes à litière biomaîtrisée” pouvant vous suivre partout…
Lorsque nous avons commencé à retaper notre maison (enfin… notre “ruine”…), nous n’avions ni eau, ni électricité… et encore moins de sanitaires !
D’où l’idée de fabriquer des “toilettes sèches”, en poussant le principe jusqu’à en concevoir des “démontables” afin qu’elles puissent s’adapter à l’évolution de notre chantier et puissent nous suivre lors de nos voyages souvent synonymes de “camping sauvage”… et cela au moindre coût…
En avant pour tester ce système qui s’est avéré très efficace, inodore et source de compost de qualité ! 😉
Etape 1 : Réaliser les 4 côtés et le fond des toilettes
Il s’agit donc de :
- couper 4 plaques de 50cm de large par 43cm de haut (adaptable en fonction de la hauteur des WC souhaitée)
- éventuellement, réduire la surface de contact avec le sol en créant une forme de “pieds” (ça permet d’être plus facilement stable)
- éventuellement, créer un arrondi sur les bords extérieurs (à la fraise 1/4 de rond et défonceuse, ou simplement au papier de verre)
- usiner des rainures de la taille de l’épaisseur de votre bois (18mm ici), à environ 4cm des bords et sur la moitié de la hauteur de chaque côté. ATTENTION ! : ces rainures doivent partir du haut pour 2 des côtés, et du bas pour les 2 autres, afin d’assembler le tout à mi-bois !
- fixer un tasseau (bois de 2 x 2cm et 38cm de long) à 65mm du bas de deux côtés qui se feront face.
- créer un “fond” (chute d’OSB ou autre d’environ 38 x 20cm) qui viendra se poser sur ces tasseaux pour supporter le seau.
Etape 2 : Réaliser l’assise des toilettes
Il s’agit d’abord d’usiner le socle de l’assise :
- découper un carré de 50 x 50cm dans le bois de 18mm d’épais,
- éventuellement, créer une forme périphérique pour que ce soit plus joli (ben oui 😉 ) et au moins arrondir les coins pour ne pas s’y faire mal
- éventuellement, arrondir les contour à la fraise 1/4 de rond ou au moins casser les arrêtes au papier de verre
- en positionnant la lunette bien au centre, tracer le cercle (plutôt ovale d’ailleurs) de son emprise intérieure et le découper (scie sauteuse)
- en face inférieure, coller / visser 4 chutes de tasseaux qui viendront se loger aux 4 angles intérieurs de la structure des WC pour rigidifier le tout et maintenir en place l’assise
ATTENTION ! :
- lorsque vous positionnez la lunette, assurez-vous que ses fixations tomberont bien à l’extérieur du carré formé par les 4 côtés de l’étape 1 !
- de même assurez-vous de bien positionner les chutes de tasseaux afin que l’ensemble ne soit pas trop serré quand même !
- et ne percer pas un trou trop grand : assure-vous d’abord que votre seau de maçon n’y passera pas entièrement ! 😉
- enfin, selon le sens des fibres de bois, n’hésitez pas à renforcer l’assise en fixant un ou deux tasseaux perpendiculairement au besoin (avec le temps, l’assise peut se fendre dans le sens des fibres du bois, de chaque côté du trou percé pour la lunette)
Il vous reste encore à :
- fixer la lunette sur l’assise en bois avec ses deux charnières
- découper une “bavette” dans le seau de maçon en en otant le fond et le haut avec son anse (couteau ou scie à métaux), de façon à ce qu’elle s’adapte au mieux au trou percé dans l’assise en bois : la bavette doit dépasser d’un bon cm sans gêner la fermeture de la lunette.
Etape 3 : Assembler / démonter le tout !
Super simple, il suffit de :
- insérer les deux côtés avec les rainures basses dans les deux côtés aux rainures hautes sans forcer ni vriller le tout (ouais, à 4 mains, c’est plus facile 😉 )
- placer le fond et le seau dessus
- figer / rigidifier le tout en posant l’assise sur le tout
- soulever la lunette pour insérer la bavette dans le trou de l’assise en bois
- mettre un rouleau de PQ sur le porte rouleau que vous aurez éventuellement fixé sur un des côtés !
- et apprendre à vous servir de ces toilettes d’un nouveau genre… avant de tout démonter !!!
Etape 4 : Apprendre à se servir de “TLB” !
Et oui, ce n’est pas si simple… quelques règles sont à respecter pour une utilisation optimale :
- Comme litière, utiliser:
➡ des déchets végétaux secs branchages et feuilles broyées, plantes arrachées, tonte d’herbe séchée, tous les déchets de jardin, etc.
➡ des copeaux et sciure de bois (malgré ce que beaucoup pensent, ce n’est pas la litière idéale, mais cela convient), cartons d’emballage déchiquetés,
➡ de la pailles broyées,
➡ tous les éléments mentionnés ci-dessus peuvent être mélangés ; les déchets de jardin broyés et mélangés constituent les meilleures litières. - Ce qu’il ne faut pas utiliser comme litière:
➡ copeaux et sciure de bois tropicaux exotiques qui peuvent générer des mauvaises odeurs et provoquer des allergies,
➡ sciure de bois seul, source de poussière dans la maison,
➡ compost ou terre de jardin; chaux, cendres, tourbe, matières minérales. - Au départ :
On dépose une couche de quelques centimètres de litière au fond du seau de la toilette.
La quantité de litière à ajouter s’apprend à l’usage.
Trop de litière signifie vidanges fréquentes.
Trop peu risque de ne pas bien maîtriser les odeurs. - Après chaque utilisation :
Couvrir les selles avec une feuille de papier de toilette (pas besoin de les séparer, et il en existe du biodégradable maintenant !) et un peu de litière qu’on humidifie
à l’aide d’un pulvérisateur pour plantes d’intérieur.
Encore mieux : uriner dessus, si l’on peut, en répartissant l’urine sur toute la surface de litière qui couvre les déjections.
Tous les papiers de toilette conviennent et sont jetés dans le seau.
Cette toilette accepte également les bandes hygiéniques et les couches culottes compostables.
Faut-il encore en trouver dans le commerce… - Une fois le seau «plein» :
Videz-le simplement sur le compost… ou dans la nature ! - Rincer et égoutter le seau avant de remettre en service, même un seau en acier inoxydable demande un nettoyage de fond tous les 15 jours
Pour cela, utiliser un produit de nettoyage prévu pour la baignoire. - Au mois de novembre de chaque année, vider le carré à compost.
Son contenu est entassé pour faire un tas en forme de toit et couvert d’une couche d’au moins 20 cm de paille.
Après une année de repos, le compost obtenu est prêt à l’emploi dans le jardin, y compris le potager.
NB : Il s’agit donc d’un modèle «de voyage», à démonter / remonter pour embarquer dans un véhicule aménagé par exemple… ou pour servir sur un chantier !
Perso, quand le voyage n’est pas trop long, on met un sac poubelle dans le seau (éventuellement biodégradable) et on jette le tout si on est loin ou on le met au compost au retour sinon !
Autonomie = environ 4 jours à 2, le «pipi» des messieurs se faisant souvent dans la nature…
Etape 5 : Pour aller un peu plus loin…
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Merci pour ce tuto et surtout merci pour la partie “pour aller plus loin” car j'ai déjà un toilette sèche que j'ai fait moi même et je n'étais pas sûr de ma manière de l'utiliser.
J'avais tout de même une question: que faire en cas de Gastro-entérite?