Le dessin du schéma électronique a été la première étape dans la conception du robot. Celui-ci permet de lier entre eux les différents composants électroniques du circuit du robot.
J'ai utilisé pour ce faire le logiciel EAGLE, logiciel de conception de circuits imprimés, en anglais "PCB" (printed circuit board). Ce logiciel a l'avantage d'être simple d'utilisation, et est très largement utilisé dans le monde ce qui permet de trouver beaucoup d'aide et des tutos sur internet. La version gratuite du logiciel permet de faire des circuits de 10*10cm maximum, ce qui est suffisant pour le circuit du robot Sumo.
Dans le schéma du circuit du robot, on distingue 5 blocs différents :
1. un bloc "alimentation"
2. un bloc "moteurs"
3. un bloc"capteurs"
4. un bloc "microcontrôleurs"
5. un bloc "connecteurs"
1. Le bloc "alimentation" :
La partie alimentation regroupe les composants électroniques chargés d'assurer l'alimentation du robot Sumo. Pour fonctionner, celui-ci doit être alimenté par une pile 9V ou une batterie équivalente. Cette tension nécessite d'être "adaptée" aux différents composants du robots, fonctionnant en 5V ou bien 3.3V, sous risque d'être endommagés si une tension supérieur leurs était appliquée. On utilise pour cela des régulateurs de tension linéaires : ces composants permettent d'abaisser une tension à un certain seuil, en transformant l'énergie en trop en chaleur. Il faut d'ailleurs faire attention à bien dimensionner le composant, qui pourrait devenir trop chaud et se détruire s'il était mal choisi pour l'énergie qu'il a à dissiper.
Exemple : un LM7805 (78 signifie positif, et 05 signifie 5V en sortie), permet d'abaisser une tension de 9V à son entrée en une tension de 5V à sa sortie. La chute de 4V pour passer de 9V à 5V est convertie en chaleur.
La partie alimentation utilise deux régulateurs linéaires : un régulateur +5V (LM7805) pour alimenter les capteurs, et un un régulateur +3.3V (LM7833) pour alimenter le microcontrôleur.
Des condensateurs sont ajoutés pour assurer un filtrage et un lissage des tensions d'alimentation, en prévention des pics de courant lors du fonctionnement du robot.
La diode de puissance permet d'éviter un mauvais branchement de la pile/batterie en forçant le courant à aller dans un seul sens seulement.
L'interrupteur permet d'éteindre ou d'allumer le robot sans être contraint de déconnecter la batterie.
Enfin, une LED rouge témoin placée après l'interrupteur permet de savoir si le robot est allumé ou non.
2. Le bloc "moteurs" :
La partie moteurs permet le contrôle des moteurs du robot par le microcontrôleur. Les moteurs sont des dispositifs électromécaniques nécessitant un courant important que le microcontrôleur ne peux pas fournir. On utilise pour cela un composant externe spécialisé, permettant de faire le lien entre le microcontrôleur et les moteurs : le L298.
Ce composant est appelé "double pont en H" et permet de piloter séparément deux moteurs à courant continu à partir de signaux envoyés par un microcontrôleur comme un MSP430 ou une Arduino : un signal logique de direction permet de définir la direction du moteur (avant/arrière), et un signal PWM permet de définir la vitesse de rotation du moteur. Et ce pour chacun des deux moteurs.
Des diodes dîtes "diodes de roue libre" protègent le L298 des éventuels pics de courant lors du fonctionnement des moteurs.
Des connecteurs sont ajoutés pour y raccorder les moteurs. Les connecteurs sont doublés pour pouvoir ajouter plus de moteurs si on le souhaite, et ainsi doubler la puissance du robot.
3. Le blocs "capteurs" :
La partie capteurs rassemble tous les connecteurs et les composants permettant la mise en oeuvre des capteurs du robots. On y retrouve 3 capteurs en tout, de 2 types différents :
- les capteurs infrarouges (x2), situés à gauche et à droite à l'avant du robot, lui permettent de détecter le blanc du noir, et ainsi détecter les bords du terrain. On utilise ici la propriété de blanc de réfléchir l'infrarouge, et du noir de l'absorber. Ces capteurs sont indispensables, sans quoi le robot Sumo sortirait tout seul du terrain et serait immédiatement perdant.
- le capteur ultrasons (x1), situé à l'avant du robot, lui permet de détecter un obstacle (mur, objet, robot adverse...) à plus d'un mètre de distance. Le capteur fonctionne en calculant le temps que met une salve d'ultrason à revenir pour en déduire une distance (distance = temps aller-retour / (2*vitesse de l'ultrason dans l'air)).
Des résistances sont ajoutées pour ajuster les courants et les tensions nécessaires aux capteurs.
4. Le bloc "microcontrôleur" :
Le microcontrôleur est le cerveau du robot Sumo. Toute son intelligence y est stockée sous forme d’un programme informatique, et lui permet de commander ses sorties (leds, moteurs, …) en fonction de ses entrées (capteurs, boutons poussoir, …). On programme l’intelligence du robot avec un code informatique (Arduino, C), que l’on téléverse depuis son PC sur le microcontrôleur du robot.
Le robot SumoBot a été conçu pour pouvoir fonctionner avec 2 types de microcontrôleurs : un LauchPad MSP430 ou une Arduino Nano. Chaque carte a ses propres avantages/inconvénients mais elles peuvent toutes deux êtres programmées en langage Arduino ou C.
5. Le bloc "connecteurs" :
La partie connecteurs regroupe des connecteurs associés aux entrées/sorties non utilisées de l'Arduino Nano et du LaunchPad MSP430. On peux par exemple y connecter des capteurs supplémentaires, une carte Bluetooth ou des LEDs supplémentaires...