Bien le bonjour à vous, folles et fous de la blogosphère – et tous les autres aussi ! Comment vous-portez-vous ? Aussi bien que moi, je l’espère :) Je me dirige calmement vers une petite semaine de congés bien mérités qui commençait à me faire méchamment de l’œil – mais point de phase de désespérance comme j’ai pu en traverser l’année dernière : j’attends sagement que les choses arrivent et je me réjouis de tous les chouettes moments que la vie mettra sur ma route pendant ces quelques jours de repos.
Le sujet du jour va un peu trancher (et à vrai dire, je m’en moque un peu – voir multiples auto-questionnements dans lesquels je finis toujours par conclure que c’est mon blog et que je fais ce que je veux) et je dois dire que j’ai pris grand plaisir à rédiger quelque chose d’un peu différent ! Je vous en avais déjà un peu parlé la semaine dernière dans mon article sur l’entretien de la créativité : je participe – pourquoi, je l’ignore – je crois que c'en est au point où ça mériterait presque un autre article ! – au challenge des makers, organisé par le site OuiAreMakers. En gros, pour la faire courte, on constitue une équipe, on choisit un thème et…on y va !!! (le nombre de créations n’étant pas limité).
En recherche de nouveaux challenges et de sensations fortes – Manon Woodstock ou la nénette qui adore caler 336 heures d’activités dans une semaine qui en fait 168 – j’étais par hasard tombée sur un article d’Adeline du blog Mon P’tit Trésor, qui demandait s’il y avait des volontaires dans la salle. Et comme sur ma liste de choses à faire avant de mourir, juste entre faire l’amour dans les toilettes d’un vol long-courrier et héberger un réfugié politique, il y avait « participer à un challenge de bricolage » (oui, je sais, ça le fait tout de suite moins, non ? :D ), je me suis dit « au diable l’avarice, j’y vais ! ». En moins de tant qu’il n’en faut pour le dire, le thème BoHo Romantic était adopté et nous étions les BohoGirls. On se croirait dans un Marvel !
Sauf que ce que j’avais légèrement omis entre temps, c’est que je ne suis pas blogueuse DIY. Je bricole un peu, j’y prends un certain plaisir, j’ai une dizaine de réalisations sympathiques à mon actif, mais ça s’arrête là. Très vite, ma participation a menacé de se transformer en Némésis, dévastant tout sur son passage à coups de créations plus qu’hasardeuses. Et en plus, les filles de mon équipe, elles gèrent carrément. Adeline en est à sa 6e création au moins, Mathilde du blog l'Atelier de Mala a réalisé un super dreamcatcher, Emilie du blog Le Bazar de Mili Puce a cassé la baraque en créant nos totems (je suis une mésange bleue, la classe, hein ?) et moi…euh…voilà quoi. Voilà, voilà.
Mais, je me suis accrochée très fort. Malgré des premières réalisations plus que merdiques, j’ai continué d’essayer en me répétant VOLUME A FOND que l’important, c’était bien de participer.
Moi, j’écris – c’est mon truc. Je ne serais jamais blogueuse DIY et ça me va très bien. J’ai décidé de tirer ce point à mon avantage et de vous proposer un tuto dont le résultat est imparfait, mais dont j’espère qu’il vous arrachera quelques sourires. Au programme : un attrape rêve (j’ai trouvé intéressant de marcher dans les pas de Mathilde et de constater que le résultat final est complètement différent :) ) et une petite cage à oiseau PIECE OF CAKE à réaliser. Je vous emmène sur le joyeux chemin des bricolages cagneux ? En voiture Simone !
Etape 1 : S'enfiler deux énormes camemberts
Avant toute chose, la première étape, c’est de faire vos bons gros porcs et de vous enfiler deux camemberts panés – un par personne #8000000calories #mêmepashonte – et de subir une nuit de cauchemar, votre bouche s’étant transformée pour les 12 heures suivant l’ingestion dudit camembert en un équivalent du désert de Gobi puissance 10 – vous obligeant à boire votre poids en eau, à vous réveiller pour aller pisser comme une vache toutes les 3 heures environ – le tout pour un effet nul sur la sécheresse de votre bouche, bien évidemment.
Vous avez survécu ? Vous avez vos deux boîtes acquises de haute lutte ? C’est bien, on va pouvoir passer aux choses sérieuses ! Pour vous expliquer le concept, le principe central de mes deux bricolages, c’est que je les ai réalisés avec 100% de choses récupérées ou que j’avais déjà sous la main depuis une paye à la maison.
Il vous faudra donc :
- Une boîte de camembert, que vous dévisagez désormais avec un mélange de haine et de jouissance.
- Une pince, pour dépiauter votre boîte en y mettant les formes.
- Des rubans – que vous pouvez récupérer par dizaines sur les emballages de chocolat, de cadeaux et j’en passe et des meilleures.
- Du vernis-colle Décopatch, que vous pouvez vous procurer dans toutes les boutiques de travaux manuels et dont un bidon dure environ 1000 ans, avec une grande variété d’utilisation (non, ceci n’est pas un article sponso :P ).
- Un pinceau lambda pour appliquer la colle.
- De la ficelle de cuisine – utile en cas de trip sado-maso avec un poulet (chacun fait ce qu’il veut, hein !), ou si votre conjoint.e devient tellement pénible, que le/la ligoter semble être la seule solution envisageable (j’avoue y penser régulièrement quand ma moitié m’expose ses projets d’achat de flippers et donc de Tetris grandeur nature dans notre 65m²).
- Des perles diverses et variées (rocailles ou récup – les miennes viennent par exemple d’un collier VRAIMENT moche que j’ai sacrifié pour l’occasion).
- Du fil de couture, pour attacher vos petites perles.
- *Grande respiration*…Une paire de ciseaux (si toi aussi, tu continues à dire « un ciseau » à 30 ans et que tu te navres toujours autant à chaque fois, bienvenue au club :D ).
Pas de quoi fouetter une licorne, en somme !
Etape 2 : La bataille des agrafes
La première chose à faire est d’enlever délicatement les agrafes de votre boîte à camembert, pour rendre les différentes parties utilisables. Surtout, on évite d’y aller comme un gros bourrin, parce que les boîtes en bois, c’est carrément fragile et je ne voudrais pas que vous pleuriez d’apitoiement en vous rappelant que vous vous êtes enfilé l’équivalent d’une demi-salière La Baleine pour récolter un tas de miettes de bois.
Pour l’attrape-rêve, il vous suffit de faire une entaille (à l’aide d’un cutter par exemple) au milieu du tour de la boîte (ça va, ‘suivez encore ?) et de récupérer une des deux moitiés ainsi obtenues - ou alors de faire comme moi : le casser par inadvertance et obtenir un rond absolument parfait – je sais, absolument insupportable cette meuf !
Etape 3 : Enrubannez-moi tout ça !
Ceci est l’étape de la volupté et de la sensualité – si on peut encore en parler après s’être enfilé un gros calendos tout.e seul.e - où vous déroulez tranquillement le ruban de votre choix (j’ai opté pour un gris assez simple et suffisamment long pour l’ouvrage) autour de votre cercle de bois. J’ai collé le début et la fin de mon ruban au Décopatch, je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure option…Dans l’idéal, je pense qu’il faudrait une colle à prise rapide – mais challenge zéro achat oblige, je m’en suis parfaitement contentée.
Etape 4 : Le tissage de la mort qui tue
Là, clairement, ça ne rigole plus. Enfin, rien de bien insurmontable non plus, vu que j’y suis arrivée ;) Je me suis inspirée de ce tuto pour le tissage de la toile de mon attrape-rêve : en gros, tu tournicotes le fil à intervalles réguliers autour de ton cercle et quand tu as fini le premier tour, tu repasses le fil pile au milieu des précédents tournicotages en serrant bien pour faire apparaître le tissage et ainsi de suite. Je précise que l’on s’arrête quand on veut et qu’il y a pleiiiiiinnnn de variantes pour celles et ceux qui sont encore plus doué.e.s que les araignées !
Et j’ai fait…comme j’ai pu :P J’avais pris une longueur de fil énorme et au début, c’était d’un pénible !! J’avais juste l’impression d'enfiler 3 km de corde avant de passer au point suivant – et mes beaux-parents ont débarqué entre temps – du coup, j’ai dû poser le truc pour continuer le lendemain #grosbordel…Et puis la ficelle de cuisine, c’est une horreur, ça se dédouble en deux secondes et j’ai dû batailler de longues heures avec ces putain de fils…Je pense qu’idéalement, il faudrait faire ça avec un fil plus épais ou de la laine que l’on passe dans une grosse aiguille pour faciliter un peu les choses…
Mais même si mon tissage est très loin d’être parfait et que j’ai « loupé » un point ou deux, je suis plutôt fière de moi. Ce n’est pas parfait, ça merdouille à droite à gauche, mais après tout on est les « BoHo Girls », non ? (Manon ou l’art de faire passer un bricolage raté pour un truc trop bohème et real life à souhait :) ). A ce moment du tuto, le « truc » du début commence à ressembler à un attrape-rêve et j’en suis déjà carrément satisfaite.
Etape 5 : Se rendre compte qu’on a totalement merdé et qu’on a oublié d’inclure une perle dans le tissage
Je pense que le titre parle de lui-même…au moment de resserrer mon tissage et de faire ce que j’appellerais assez pudiquement le « nœud final » OH MAIS C’EST PAS POSSIBLE BON SANG, la perle !!!! Devant le courage que me demandait le fait de me lancer dans une opération de détissage à haut risque ou – encore pire – de devoir tout recommencer, j’avoue avoir choisi la lâcheté et j’ai accroché ma petite perle centrale avec du simple fil de couture…
Je trouve que le résultat final fait plutôt illusion (vous remarquerez au passage que je fais preuve d’une extrême honnêteté en vous racontant tout cela alors que j’aurais pu mentir de façon éhontée et vous dépeindre un paysage de DIY idyllique). A ce moment-là du bricolage, un Ludo toujours très intéressé par ce que je fais a passé le pas de la porte et a sobrement de déclaré « ah ouai, c’est vachement plus joli que tes premiers bricolages ». Hourra, je suis sur la bonne piste !
Etape 6 : Invocation d’esprit bohème
J’ai ensuite accroché quelques perles, venant d’un collier que même Mireille Mathieu aurait refusé de porter, au bout d’un simple fil de couture. J’ai répété l’opération 3 fois en alternant les tailles et les formes de perles, puis j’ai accroché tout ce beau monde de façon symétrique sur la partie basse de mon attrape-rêve. Et TADAAAAA :D
Vous noterez que j’ai accroché ma création sur un joli vase, à côté d’une guitare et un quartz rose pour un esprit « so Boho » *aheum * absolument pas mis-en-scène :P et que cette petite merveille imparfaite trône désormais dans mon salon, solidement agrippée qu’elle est à sa branche de coton. Pour conclure sur ce tuto, je trouve qu’avec 3 bouts de ficelles, ce bricolage rend décidément très bien et c’est plutôt facile et accessible à tous.tes.
J'aime ta façon d'écrire un tuto comme un article de blog 👍😊